Depar sa petite taille, pour un Sadida, Takeo était plus « proche » de la
nature que ses frères Sadidas, on peut même dire qu’il en était
amoureux. Passant des journées entières à gambader dans forêts et
prairies, il aimait ce contact avec le sol, les arbres, la flore,
etc.…C’est même de ce bien être qu’il puisait sa force. Force sans
laquelle il ne serait plus qu’une touffe de poils. En effet, vivant
autrefois dans la forêt des abraknydes il était confronté à toutes
sortes de dangers, tels que les Abraknydes, les champas ou encore les
larves…Conscient que son galon actuel ne lui permettrait pas de vaincretant de monstres, il eut recours à un stratagème plutôt simple maisefficace. « Pour éviter la nature, il faut devenir la nature » se
disait-il. Voyant que cette forêt était fortement peuplée d’Abraknydes
il s’était alors déguisé en leurs semblables. Bien qu’astucieux, ce
déguisement n’était que partiel et ses poils rouges vifs ne trompaient
que rarement l’ennemi, Takeo dût fuir à de nombreuses reprises. On peut dire qu’à cette époque Takeo avait une vie assez mouvementée ce qui nel’empêchait pas de vaquer à des occupations plus artistiques, comme sculpter des bâtons, ou philosophiques, comme disserter sur
l’augmentation de la population Bwork dans la forêt et donc s’il devait
ou non changer de costume…
Les années se suivaient et seressemblaient toutes, toutes sauf celle-ci lorsque, étendu sur unebranche et taillant un bâton il aperçut un Sadida aux prises avec un groupe d’Abraknydes.
Connaissant bien les monstres il savait qu’il n’avait que peu de chance de survie, et admirant son courage, Takeo décida de l’aider car il se tenait droit devant l’ennemi alors que lui aurait fuit depuis longtemps. Ce combat resta gravé dans la mémoire de Takeo comme la mer creusant des crevasses dans les roches calcaires.
Jamais il n’avait prit autant de plaisir à combattre qu’à ce moment
précis. Enfin…Cette demi-heure précise car nos aventuriers ont survécude justesse.Takeo avait presque oublié à quel point un contact avec des gens autres que des Bworks, était sympathique et surtout
nécessaire…
Car seul dans cette forêt il avait presque oublié la langue
commune au peuple du monde des douze. Il faut dire que ses rares
contacts « humains » étaient des Bworks ce qui ne favorise pas la
pratique du langage. Tant bien que mal il parvint à lui demander son
nom. « Je m’appelle Thana, merci pour le coup de main ! ». Pour une
fois que Takeo pouvait passer sa soirée en compagnie de quelqu'un, il ne se priva pas de questionner Thana sur ces origines et ses
occupations….
C’est ainsi qu’il apprit
qu’elle faisait partie d’une confrérie nommée « Celestis » qui serait une guilde remplie de personnes sachant écrire et
parler dans une langue correcte, langue avec laquelle il avait perdu
contact une fois le domicile familiale quitté.